Making of

Le texte ci-dessous reproduit l'article "Une enquête collaborative pour explorer la valeur réelle des Best Practices" par Tru Dô-Khac publié sur InfoDSI le 9 mai 2011.

Points clefs



Une enquête collaborative pour explorer la valeur réelle des Best Practices

La pratique d’une enquête est bien établie selon un processus linéaire : constitution d’un panel de répondants, collecte des données, publication d’une étude qui est retournée aux répondants en remerciement de leur contribution. Pour adresser la valeur réelle des Best Practices, sujet qui adresse l’ensemble des acteurs en systèmes d’information, nous revoyons entièrement cette pratique et lançons une enquête « collaborative ».


Quelle est la valeur réelle des Best Practices pour systèmes d’information (SI) ?
Et pour qui ? Pour leurs utilisateurs, leurs créateurs ou leurs diffuseurs ?

Les éléments de réponses intéressent l’ensemble des parties prenantes, clients et prestataires SI mais également organismes de recherche, instituts de formation ou éditeurs. Dans ce contexte, Dô-Khac Decision, un cabinet de conseil en gouvernance numérique et innovation, a lancé une enquête en ligne publique et « collaborative » [1][2].

Principe d’une enquête « collaborative »
Dans une enquête traditionnelle, les données sont réservés par l’instigateur de l’enquête jusqu’à la publication du rapport d’analyse qui est souvent remis aux participants en échange de leur participation. Le rapport d’enquête est le résultat d’un processus unidirectionnel : collecte des données, analyse des données et publication de l’analyse. En outre, l’instigateur et les participants ont des rôles bien définis : l’un fournit le rapport, les autres les données. Egalement, l’instigateur prend souvent à sa charge le recrutement des répondants par une action de communication d’autant plus sérieuse que l’instigateur de l’enquête propose souvent des prestations de conseils : les coordonnées que les participants doivent laisser pour recevoir l’étude constituent une base de relations directement valorisable.

Une enquête collaborative vise à effacer la frontière entre l’instigateur et les participants. Tout d’abord les statistiques sont mises à jour en temps réel et partagées immédiatement avec le répondant en fin de questionnaire. Egalement, des rapports de statistiques sont régulièrement publiés : il s’agit de ne pas pénaliser les premiers participants. De même les commentaires éventuellement sollicités lors des questions restent, après leur dépôt, visibles pour les visiteurs.

En communiquant les statistiques et en partageant les commentaires au fil de l’enquête, on invite les participants à émettre eux-mêmes des avis ou des réflexions sans attendre la sortie de l’étude « officielle ». En outre, ces avis « préliminaires », qui reposent sur une observation directe et immédiate des statistiques, ne sont pas sous l’influence des éclairages de l’étude officielle comme peuvent l’être des commentaires sur l’étude.

Une enquête collaborative extrême
Dans une vision d’instaurer une relation d’égal à égal source d’Open Innovation, Dô-Khac Decision va encore plus loin pour effacer la distinction entre l’instigateur et les participants.

Tout d’abord, le questionnaire de l’enquête s’inspire notamment d’un débat qui a eu lieu dans un réseau social professionnel ouvert et auquel le créateur du script a participé et repris quelques traits dans le script de l’enquête [3].
Ensuite, les répondants sont invités à déposer les commentaires éventuels dans un lieu neutre, ouvert et de confiance tels que les réseaux sociaux professionnels publics [4]. Contrairement aux réseaux sociaux d’entreprise où l’adhésion précède la contribution, c’est, à l’instar de l’Open Source, la contribution qui détermine l’adhésion à la communauté réalisant l’enquête.

Enfin, le script de l’enquête est placé sous un régime de droit d’auteur [5] qui permet sous certaines conditions à un répondant,- ou non répondant, de réaliser une étude à partir des statistiques publiés.

Egalement, une plus grande liberté de contribution est laissée au répondant. En premier lieu, le temps nécessaire pour remplir le questionnaire est inférieur à 5 mn. Le répondant souhaitant préciser son point de vue est invité à le faire sous des commentaires libres. En revanche, tandis qu’une prise en compte des réponses aux questions à réponses multiples n’est pas soumise à la déclaration de l’identité du répondant, il est demandé à l’auteur de commentaires de s’identifier : son image professionnelle est la garantie du sérieux de ses commentaires qui sont d’un poids autrement déterminant que les réponses objet d’un traitement statistique.



« Open Survey » par Dô-Khac Decision
Dô-Khac Decision désigne par « Open Survey » une enquête aux cinq capacités ci-dessous :

* Open Statistics : mise à jour des statistiques en temps réel et communication au répondant en fin de questionnaire, publication régulières des statistiques
* Open Member : enquête publique, temps de réponse inférieur à 5 mn, anonymat pour des réponses aux questions fermées ou à réponses multiples.
* Open Comment : recueil des commentaires dans un lieu ouvert [public], neutre et de confiance, déclaration de l’identité de l’auteur des commentaires,
* Open Script : script de l’enquête placé sous un régime de droit d’auteur favorisant la création et l’innovation numérique,
* Open Study : étude plurielle ou études en wiki, contributeurs auteurs déclarés.

Faire parler les statistiques
« Faire parler les statistiques » pourrait exprimer la vision de l’Open Survey. L’Open Survey vise l’éclosion d’interprétations et d’opinions sur des statistiques construites collectivement et partagées et non des commentaires sur des opinions formulées à partir de statistiques peu transparentes. Plus qu’un processus linéaire de constitution d’un panel de répondants, de collecte de données et de publication d’une étude, une Open Survey est une expérience collective de partage de données, d’analyse participative et d’éclairage pluriel de statistiques.

Lancée le 16 avril 2011 par annonce sur cinq groupes francophones d’un réseau social professionnel public et intitulée « Open Survey :12 questions pour explorer la valeur réelle des Best Practices », l’enquête a franchi le 5 mai le seuil des 100 réponses pour 630 visites.

Dô-Khac Decision et ITR Manager s’associent pour publier dans ces colonnes les analyses de Tru Dô-Khac, consultant indépendant auteur du script et réalisateur de l’enquête.
Les papiers de tiers sont les bienvenus [6].


[1] « Open Survey :12 questions pour explorer la valeur réelle des Best Practices » ; réalisation, Tru Dô-Khac ; script, Tru Dô-Khac (cc) ; propulsion , Zoomerang, un Business Process as a Service de Market Tools Inc. © ; gabarit graphique des questions, Zoomerang ©; production, Dô-khac Decision SARL © tous droits réservés.
[2] Best Practices : normes, gros bon sens ou œuvres de l’esprit ? Tru Dô-Khac, ITR Manager, 28 avril 2011.
[3] "Quels seraient les avantages d'un hara-kiri des bonnes pratiques ?", débat lancé par Fabien Gelineau en mars 2011, groupe Re-Invent-IT, LinkedIn.
[4] Le répondant est invité à lire préalablement et attentivement les conditions d’utilisation régissant le lieu de dépôt des commentaires, notamment les conditions de propriété intellectuelle.
[5] Régimes de droits d’auteur tels que les contrats Creative Commons.
[6] Les conditions de publication sont les conditions usuelles : sauf arrangements particuliers, l’auteur ne concède à l’éditeur que le seul droit de reproduction et de représentation de l’intégralité de l’article sur le support de première sortie.


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